Stratégie patrimoniale 

Pourquoi l’or explose en 2025 et comment l’intégrer dans une stratégie patrimoniale globale

Publié le
14/10/2025

Introduction

L’or atteint des sommets. En 2025, le métal précieux a franchi un nouveau record historique, dépassant les 4 300 $ l’once. Une progression fulgurante, portée par un contexte mondial tendu, et une ruée des investisseurs institutionnels et privés. Dans ce climat d’instabilité économique, l’or s’impose plus que jamais comme une valeur refuge stratégique.

Mais pour les détenteurs de hauts patrimoines, l’or ne doit pas être considéré comme un simple actif défensif. Il devient un outil d’allocation patrimoniale à part entière, capable de jouer plusieurs rôles : protection contre les crises, diversification, levier fiscal ou encore instrument de transmission.

Comment expliquer cette envolée spectaculaire du cours de l’or ? Et surtout, comment l’intégrer de façon optimale et structurée dans une stratégie patrimoniale haut de gamme ?

Pourquoi le cours de l’or explose-t-il en 2025 ?

Un contexte géopolitique mondial sous tension

Guerre prolongée en Ukraine, menaces croissantes autour de Taïwan, instabilité au Moyen-Orient : le climat géopolitique mondial reste instable, et les tensions entre les grandes puissances s'intensifient. Dans ce contexte, l’or redevient une valeur universelle de confiance, non liée à un État ou à une monnaie.

La demande s’intensifie, notamment chez les investisseurs institutionnels souhaitant se protéger contre une fragmentation potentielle du système monétaire mondial. L’or joue ici un rôle de stabilisateur, en particulier pour les portefeuilles exposés à des actifs côtés, dépendant fortement des marchés.

Une inflation persistante malgré les politiques monétaires restrictives

L’inflation est désormais structurelle. Malgré les efforts des banques centrales, la désinflation peine à s’installer durablement. Plusieurs facteurs y contribuent : transition énergétique, hausse des coûts de production, relocalisation industrielle et pressions salariales continues.

Dans cet environnement, l’or retrouve sa fonction de rempart contre l’érosion monétaire. Sa rareté et son absence de lien avec les politiques monétaires lui confèrent une protection unique. Pour un investisseur patrimonial, l’or devient un outil efficace pour préserver la valeur réelle de son portefeuille à long terme.

La demande structurelle des banques centrales et des investisseurs privés

Depuis 2018, les banques centrales des pays émergents augmentent leurs réserves en or. En 2024 et 2025, ces achats ont atteint des niveaux historiques, illustrant un mouvement global de dédollarisation. La Chine, en particulier, a multiplié ses achats mensuels, modifiant l’équilibre du marché mondial.

En parallèle, les particuliers fortunés, notamment en Europe et au Moyen-Orient, renforcent leurs positions. L’or physique retrouve une attractivité dans les patrimoines familiaux, souvent transmis sur plusieurs générations. Ce mouvement de fond consolide la tendance haussière de l’or, tout en accentuant sa rareté.

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L’or : valeur refuge ou actif stratégique dans un patrimoine ?

Une protection historique contre les cycles économiques

Depuis des siècles, l’or traverse les crises sans jamais disparaître. Sa performance lors des périodes de turbulence économique confirme son rôle de valeur refuge intergénérationnelle. Lors de la crise financière de 2008, de la pandémie en 2020 ou plus récemment face à la guerre en Ukraine, l’or a systématiquement surperformé les autres actifs en période de stress.

Pour un patrimoine conséquent, souvent exposé aux marchés actions, à l’immobilier ou à des actifs non cotés, l’or joue un rôle de stabilisateur. Il agit comme une assurance contre les risques systémiques : krach boursier, crise bancaire, effondrement monétaire ou guerre. Contrairement aux actifs financiers, l’or n’a pas de risque de contrepartie. Il peut donc préserver une partie du patrimoine, même en cas de faillite bancaire ou de blocage des marchés.

L’or physique vs or papier : quel support privilégier ?

Deux grandes options s’offrent aux investisseurs : l’or physique (lingots, pièces, coffre personnel ou bancaire) ou l’or financier (ETF, certificats, contrats sur l’or). Le choix dépend du profil patrimonial et de l’objectif stratégique.

L’or physique offre une sécurité maximale, une indépendance totale vis-à-vis des marchés, mais implique des coûts de conservation, une problématique de traçabilité, et une liquidité parfois moindre. Il convient aux clients recherchant une protection ultime, y compris hors système bancaire.

L’or papier est plus liquide, plus simple à intégrer dans une allocation d’actifs globale, mais il est soumis à un risque de contrepartie (émetteur, banque, fonds). Il peut aussi être plus exposé à la fiscalité financière classique.

Dans une stratégie patrimoniale, les deux supports peuvent se compléter : l’or physique pour la sécurité, l’or financier pour l’agilité. Tout dépend de l’exposition cible, de la structure de détention (compte-titres, holding, etc.) et des objectifs à long terme (résilience, transmission, liquidité).

L’or face aux autres classes d’actifs (immobilier, actions, private equity)

L’or présente une corrélation très faible avec les marchés actions ou immobiliers. Cela en fait un excellent outil de diversification, particulièrement pour les portefeuilles fortement investis en immobilier d’entreprise, en private equity ou en valeurs mobilières.

Sur 20 ans, l’or affiche une performance annualisée proche de 7 à 10 %, avec une volatilité modérée. Ce rendement est comparable à celui des actions, tout en étant décorrélé, ce qui en fait un atout en période de choc de marché.

Contrairement à l’immobilier, l’or ne génère pas de revenus (loyers, dividendes), mais il ne supporte ni charges, ni vacance locative, ni fiscalité récurrente. Son rôle est plus stratégique que productif : il agit comme un pare-chocs patrimonial, capable de préserver la valeur totale du portefeuille lors de phases de contraction des autres actifs.

Comment intégrer l’or dans une stratégie patrimoniale optimisée ?

Allocation stratégique : quel poids pour l’or dans un portefeuille de dirigeant ?

Il n’existe pas de règle universelle, mais dans un portefeuille diversifié, une allocation de 5 à 10 % en or est souvent considérée comme optimale. Cette proportion peut monter à 15 % pour les profils plus prudents ou dans les périodes de forte instabilité macroéconomique.

L’or doit être envisagé non pas comme un actif spéculatif, mais comme un pilier de stabilité. Il vient contrebalancer la volatilité des actions, l’illiquidité du private equity ou les risques locatifs de l’immobilier. Dans une stratégie patrimoniale d’envergure, il agit comme réducteur de risque global tout en renforçant la robustesse du portefeuille à long terme.

Il est essentiel de ne pas investir de manière isolée. L’exposition à l’or doit être définie au sein d’un bilan patrimonial global, en fonction du couple risque/rendement cible, de la situation fiscale, et des objectifs à 5, 10 ou 20 ans (retraite, cession, transmission, etc.).

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Fiscalité des investissements en or : pièges et opportunités

La fiscalité de l’or en France diffère selon le type de détention et la forme d’investissement.

L’or physique bénéficie d’un régime spécifique : au choix, une taxe forfaitaire sur le prix de cession (11,5 %) ou, en cas de traçabilité, le régime des plus-values mobilières (avec abattement pour une durée de détention après 2 ans, exonération totale après 22 ans).

L’or papier (ETF, certificats) est imposé comme un actif financier classique : Flat Tax à 30 % ou option à l’IR + prélèvements sociaux.

Attention aux erreurs courantes : vente d’or physique sans justificatif d’achat, détention à l’étranger non déclarée, mauvaise répartition entre actifs financiers et tangibles. Un audit patrimonial régulier permet de sécuriser la conformité et d’optimiser la fiscalité applicable.

Or et structuration patrimoniale : rôles des holdings, démembrement et sociétés civiles

L’intégration de l’or dans une stratégie patrimoniale passe souvent par une structuration juridique réfléchie. Plusieurs dispositifs peuvent être mobilisés :

Holding patrimoniale : l’or peut être logé dans une société de portefeuille (type SAS ou SARL), notamment s’il est détenu sous forme d’ETF ou d’actifs financiers. Cela permet de bénéficier d’une fiscalité plus souple (IS), de faciliter les arbitrages, ou encore de préparer une transmission d’entreprise ou un réinvestissement.

Société civile (SCI ou SC patrimoniale) : en cas de détention familiale d’or physique, une société civile peut structurer la détention, organiser la gouvernance et simplifier la transmission. Attention toutefois à la cohérence avec l’objet social et au traitement fiscal.

Ces solutions doivent être adaptées à la nature de l’actif détenu (physique ou financier), à l’objectif poursuivi (protection, rendement, transmission) et au contexte global du patrimoine (structure d’entreprise, régime matrimonial, présence d’enfants, exposition à l’IFI, etc.).

Conclusion

L’ascension de l’or en 2025 n’est pas uniquement le reflet d’un monde incertain, elle traduit aussi une prise de conscience collective : celle de la nécessité de repenser la diversification et la pérennité du patrimoine.

Pour les investisseurs, cette dynamique offre une fenêtre stratégique. Loin de subir les aléas des marchés, les détenteurs de hauts patrimoines ont aujourd’hui les moyens d’agir avec anticipation, en intégrant l’or dans une logique globale de stratégie patrimoniale durable.

À la croisée entre actif refuge et levier d’optimisation, l’or retrouve toute sa place dans la stratégie patrimoniale moderne.


Principaux risques

Risque de perte en capital : Tout investissement comporte un risque significatif de perte partielle ou totale du capital investi. La valeur de votre placement peut diminuer comme augmenter.

Performances non garanties : Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Les exemples de rendements historiques présentés ne constituent en aucun cas une garantie de performance pour les investissements à venir.

Pourquoi le cours de l’or atteint-il des records en 2025 ?

L’or bénéficie d’un effet refuge renforcé face à un environnement instable. En parallèle, les banques centrales et investisseurs privés renforcent leur demande. Résultat : l’once d’or dépasse les 2 500 $, marquant un sommet historique.

Est-ce le bon moment pour intégrer l’or dans un patrimoine conséquent ?

Oui, mais la démarche doit être structurée. L’or n’est pas une simple réaction de repli : il doit être intégré dans une stratégie patrimoniale globale, en complément des autres actifs (immobilier, actions, private equity), pour diversifier et protéger le patrimoine à long terme.

Faut-il privilégier l’or physique ou l’or financier ?

Cela dépend de vos objectifs.

L’or physique (lingots, pièces) assure indépendance et sécurité, idéal pour la protection hors système.

L’or financier (ETF, certificats) offre liquidité et flexibilité, mieux adapté à une gestion active.

Quelle part d’or dans son patrimoine ?

Dans une stratégie patrimoniale équilibrée, une allocation de 5 à 10 % en or est généralement recommandée. Elle peut être portée à 15 % dans des contextes de forte incertitude ou pour les profils particulièrement prudents. Cette pondération doit s’inscrire dans une vision d’ensemble du patrimoine, tenant compte des autres classes d’actifs et des objectifs long terme.

Quels sont les avantages de l’or patrimonial ?

L’or patrimonial combine plusieurs atouts clés : il offre une protection durable, une diversification efficace face aux actifs financiers ou immobiliers. Bien structuré, il peut aussi devenir un levier de transmission patrimoniale via une holding ou une société civile.

Que représente le prix du cours de l'or ?

Le prix du cours de l’or représente la valeur marchande d’une unité d’or (généralement une once troy, soit 31,1035 grammes) sur les marchés internationaux à un moment donné.

Pourquoi le prix de l’or change-t-il chaque jour ?

Le cours de l’or évolue en permanence car il dépend de nombreux facteurs économiques :

  • les taux d’intérêt et l’inflation,
  • le cours du dollar américain,
  • le contexte géopolitique (crises, conflits, incertitudes),
  • la demande des investisseurs et des banques centrales.
    Ces éléments influencent la perception de l’or comme valeur refuge, entraînant des hausses ou baisses de prix.

Le prix affiché sur les marchés est-il celui que je paierai ?

Pas exactement. Le cours de l’or indique le prix “spot”, c’est-à-dire la valeur brute de l’or pur.
Le prix d’achat réel d’un lingot ou d’une pièce inclut :

  • les frais de fabrication,
  • la prime du vendeur,
  • et parfois des frais de conservation ou d’assurance.
    Ainsi, le montant payé sera supérieur au cours spot.

Comment suivre le cours de l’or en temps réel ?

Le cours de l’or peut être suivi en direct sur les plateformes financières (Bloomberg, Investing, Boursorama, etc.) ou via les sites spécialisés dans les métaux précieux. Il est généralement exprimé en dollars par once, mais il existe aussi des cotations en euros par gramme ou par kilogramme.

Quelle est la différence entre le cours de l’or et le prix des bijoux en or ?

Le cours de l’or correspond uniquement à la valeur de l’or pur sur les marchés financiers, exprimée par once ou par gramme.
Le prix des bijoux, lui, dépend :

  • du taux de pureté (carats : 18, 14, ou 9 carats),
  • du poids d’or contenu,
  • du travail artisanal et de la marque,
  • ainsi que de la marge du joaillier.

Résultat : le prix d’un bijou peut être beaucoup plus élevé que la valeur réelle de l’or qu’il contient, car il intègre une dimension esthétique et commerciale.

Trouvons ensemble les solutions qui vous correspondent vraiment.

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